La Belle et les clochers

Si je vous dis Pâques, vous répondez ? Les cloches bien sûr ! En discutant l’autre jour avec Audrey de l’Agence Touristique de la Vienne, ça a fait tilt. N’appelle-t-on pas Poitiers la ville aux cent clochers ? Une bonne opportunité s’offrait à moi pour vous causer Patrimoine sur ce blog…

POITIERS, LA VILLE AUX CENT CLOCHERS
Ce sont les voyageurs qui, sous l’Ancien Régime, lui ont attribué ce surnom évocateur. En effet, à la fin du XVIIe siècle, la ville de Poitiers compte -tenez-vous bien- 24 paroisses, 5 collégiales, 5 abbayes, 4 prieurés, les chapelles des quatre ordres mendiants (Dominicain, Franciscain, Carmes et Augustins), des couvents du XVIIe, des aumôneries et hôpitaux, des collèges universitaires. Toute cette organisation disparait à la révolution.

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La ville aux cent clochers

Cependant 6 centres religieux subsistent :

L’église Notre-Dame-La-Grande : un véritable chef d’œuvre de l’art roman et, comme vous le savez si vous êtes fidèle à ce blog, mon indéniable coup de cœur. Il s’agit du monument phare de la cité.
Remarquables : son opulente façade entièrement sculptée et les peintures intérieures très singulières sur la voûte et la nef.

La cathédrale Saint-Pierre : commencée à l’époque d’Aliénor d’Aquitaine, premier monument gothique de la ville.
Remarquables : son vitrail du XIIe siècle (un des plus anciens de France) d’une rare beauté ainsi qu’un orgue classique prestigieux puisque signé Clicquot.

L’église Sainte-Radegonde : Pour rester dans notre thématique pascale, je vous invite à admirer le clocher-porche de ce lieu dont la crypte abrite le tombeau de la femme du roi mérovingien Clotaire I (Sainte Radegonde donc).
Remarquables : le clocher-porche et le chevet romans réunis par la nef gothique.

L’église Saint-Hilaire-le-Grand : reconstruite au XIe sur le tombeau de Saint Hilaire, à la gloire de l’évêque considéré comme le fondateur du diocèse. Étape importante sur le chemin compostellan, elle bénéficie d’un classement au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1998.
Remarquables : Son originalité due à des ajouts et restaurations, la grande variété de ses piliers et un tout baigné de lumière.

L’église Saint-Jean-de-Montierneuf : un de mes monuments poitevins favoris après Notre-Dame-la-Grande. Ses deux clochetons rappellent d’ailleurs étrangement le clocher de cette dernière. Une atmosphère très particulière se dégage de l’édifice, comme dans tout ce quartier historique proche de l’eau.
Remarquable : la pureté de l’architecture romane enrichie par un chœur gothique inondé de lumière grâce à de larges baies.

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L’église Montierneuf

L’église Saint-Porchaire : Là encore un clocher-porche roman qui s’appuie pour sa part sur des murs de l’époque carolingienne. Au milieu du 15e siècle, la cloche de l’Université a intégré ce clocher : elle y est toujours conservée.
Remarquable : De nombreux éléments de décor tels des autels de qualité, des colonnes sans chapiteau et des vitraux témoignant abondamment de l’évangile.

Enfin, même s’il ne constitue pas une église paroissiale, je n’oublie pas le baptistère Saint-Jean, l’un des plus anciens monuments chrétiens d’Europe.

Au fait, savez-vous ce qui différencie une cathédrale des autres églises ? La cathédrale est le siège de l’évêque du diocèse, nommé par le Pape. Il s’agit généralement d’un édifice imposant pouvant accueillir les foules lors des cérémonies importantes, ce qui se vérifie dans notre capitale de région.

J’espère que, comme moi, vous aurez pris plaisir à cette immersion dans le patrimoine religieux poitevin. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous renseigner sur les visites guidées proposées par l’office du tourisme. Il en existe de passionnantes sur le sujet.

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